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lundi 10 avril 2017

AVRIL DEVIENT LE MOIS DE LA PHOTO DU GRAND PARIS

« Il y avait quelque chose de très pionnier quand Henri Chapier et Jean-Louis Monterosso ont créé le Mois de la Photo à Paris. Il n'y avait à l'époque aucune institution qui montre de la photographie en permanence. Aujourd'hui on rend tout le monde jaloux puisqu'on a des institutions qui sont présentes, plus Paris Photo, plus tous ses satellites, et plein d'initiatives autour de la photographie. Paris, c'est la capitale de la photographie », soulignait le nouveau directeur du Mois de la Photo François Hébel, lors d'une conférence de presse à l'automne dernier. "Je suis un enfant du Mois de la Photo et j'ai proposé de le faire évoluer. »

Le printemps, plus propice à la découverte

En novembre, « il se passe tellement de choses à Paris que c'était absurde de maintenir le Mois de la Photo », expliquait-il, estimant que « le printemps est plus propice, on a envie de découvrir des choses nouvelles, des endroits nouveaux ».

Les expositions se déploient dans les lieux les plus divers, des grandes institutions aux centres culturels de la banlieue, en passant par un tas de galeries. Au final, sont présents des photographes de tous styles, aux démarches très diverses, censés offrir un panorama de la photographie mondiale.

Ancien directeur des Rencontres d'Arles et de l'agence Magnum, François Hébel les a répartis en quatre catégories : « portrait, paysages, rue et études ». Pour faire son choix dans cette profusion où l'on risque un peu de se perdre, deux outils : le site internet et/ou le catalogue monumental publié par Actes Sud.

À côté des expositions des grandes institutions ou des institutions dédiées à la photo (Walker Evans et Josef Koudelka au Centre Pompidou, Eli Lotar au Jeu de Paume, Orlan ou Michel Journiac à la Maison européenne de la photographie, Stéphane Duroy au Bal…), le Mois de la Photo fédère des dizaines de manifestations dans des galeries et lieux de toute l'Île-de-France.

SEBASTIÃO SALGADO,
REPORTAGE SUR LA CITÉ DES 4000
« L'idée d'étendre le Mois de la Photo au Grand Paris, c'est d'abord l'idée d'étendre le territoire de la photographie. C'est intéressant d'aller voir des gens qui ne sont pas les institutions permanentes de la photographie, les centres d'art, les centres patrimoniaux…J'ai rencontré énormément de gens qui font un travail quotidien énorme de pédagogie sur l'art et la photographie en particulier et c'est avec eux que j'ai eu envie de faire ce Mois de la photo », dit François Hébel.

Trois "week-ends intenses" avec des navettes de bus « Le principe du Mois de la photographie reste le même, il s'agit de fédérer des initiatives, prises par des institutions, galeries, des centres d'art au sein d'un événement qui fait que le public y va plus massivement. C'est aussi une façon de découvrir un territoire. On est convaincus qu'il fallait que ce soit un festival qui présente de la photographie et qui, à cette occasion, permette de circuler dans le territoire. »

Le Mois de la photo propose ainsi trois « week-ends intenses » qui sont centrés sur une zone géographique. Le premier, le week-end « Nord-Est » a lieu cette semaine (8-9 avril) de Saint-Denis à Nogent-sur-Marne en passant par le XXe arrondissement de Paris. Il sera suivi d'un week-end « Sud-Ouest » (22-23 avril), de Versailles à Châtenay-Malabry ou Vitry-sur-Seine en passant par la rive gauche de Paris. Avant un week-end « Diagonale » le 29-30, de Nanterre et Puteaux à la rive droite de Paris. Artistes et commissaires seront présents sur les lieux des expositions lors de ces temps forts.

En banlieue, des navettes de bus sont organisées lors de ces week-ends pour se rendre d'un lieu à l'autre (les horaires sont sur le site du Mois de la Photo).