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jeudi 15 décembre 2016

CHILI. UN CADEAU SEXISTE SUSCITE UNE VIVE POLÉMIQUE

Le seul problème moral de ces messieurs a été de “savoir si les officiels [du gouvernement] devaient accepter les cadeaux des entreprises”.   


Le ministre de l’Économie chilien s’est vu remettre une poupée gonflable à titre de cadeau de fin d’année par une association d’entreprises. Le douteux présent suscite une vive polémique à tous les niveaux de la société.
Courrier international.

cest l’image que tous les protagonistes de la scène voudraient oublier”, titre le quotidien chilien La Tercera au lendemain du scandale qu’a déclenché la photo du ministre de l’Économie, Luís Felipe Céspedes, posant avec une poupée gonflable lors de la cérémonie annuelle d’une association d’entreprises.

Sourire aux lèvres aux côtés d’un aréopage d’entrepreneurs et de candidats à la présidentielle [qui se tiendra en 2017], le ministre n’a manifestement vu aucune malice dans ce cadeau, pas plus que ses collègues masculins.


« QUAND LE MEDEF CHILIEN OFFRE UNE POUPÉE GONFLABLE À SON MINISTRE DE L'ÉCONOMIE 
Lolilol, on s'amuse comme des petits fous au Chili, où une association de chef d'entreprises (type Medef, les même vieux messieurs obèses que l'on trouve chez nous - et pas une seule femme dans ce club de ploucs finis) a offert cette poupée gonflable * »

Cerise sur le gâteau, souligne La Tercera, la poupée gonflable était assortie du message “Pour stimuler l’économie”.

Mais l’image a vite fait le tour des réseaux sociaux et provoqué les foudres des internautes, obligeant le ministre à présenter des excuses publiques.

Sexisme ancré

La présidente, Michelle Bachelet, a elle-même rapidement réagi, écrivant sur son compte Twitter que “cet incident n’est pas tolérable”.  



Sollicitée par la presse, elle a indiqué que “le machisme, le sexisme et la misogynie ne sont pas des nouveautés au Chili, toutes les femmes l’ont vécu à plus d’une reprise. Les excuses ne suffisent pas, il faut engager une réflexion plus profonde pour comprendre comment [ces faux pas] sont encore possibles”, rapporte La Tercera, citant Michelle Bachelet.

La réflexion semble d’autant plus nécessaire que l’assemblée d’hommes qui sourit pour la photo souvenir avec la poupée gonflable ne s’est quant à elle pas posé de question sur le moment, insiste le quotidien.

Le seul problème moral de ces messieurs a été de “savoir si les officiels [du gouvernement] devaient accepter les cadeaux des entreprises”.