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lundi 23 novembre 2015

INDIGNATION EN ARGENTINE APRÈS L’ÉDITORIAL DU JOURNAL « LA NACION » PRENANT LA DÉFENSE DES TORTIONNAIRES DE LA DICTATURE

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POCHOIR À BUENOS AIRES, 
LE « PLUS JAMAIS ÇA » ARGENTIN
« Il y a plusieurs questions urgentes à résoudre, avance cet éditorial : l’une d’elles est la souffrance honteuse des condamnés, des inculpés et des suspects de crimes commis durant les années de répression, et qui se retrouvent en prison, en dépit de leur vieil âge. À ce jour, ils sont plus de 300 détenus à être morts en prison, et cela constitue une vraie honte nationale. » Pour La Nacion, qui reprend en partie l'argumentaire des responsables de la dictature, « les faits tragiques des années 1970 ont été minorés par une gauche idéologiquement compromise avec les groupes terroristes qui assassinèrent avec des armes, des bombes et des cellules d'intégration qui ne diffèrent en rien de ceux qui ont provoqué, le vendredi 13 à Paris, une secousse mondiale ».

PHOTO AFP
Cet éditorial polémique, qui absout les tortionnaires et met sur le même plan les 30 000 « disparus » de la dictature argentine et les terroristes qui ont ensanglanté la France le 13 novembre, provoque une salve de critiques, y compris dans les rangs mêmes du quotidien.

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CAPTURE D'ÉCRAN DE TWITTER
« Je rejette l’édito de La Nacion du jour. Ni oubli, ni pardon. Cela ne sert aucun gouvernement que l’on appelle à la concorde. [Je suis] triste », s’indigne la journaliste Laura Rocha, qui a été rejointe par des dizaines et des dizaines d'autres messages.

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CAPTURE D'ÉCRAN DE TWITTER
« Je travaille à La Nacion, mais je ne partage pas l’opinion exprimée dans l’éditorial du jour. Je ne suis pas le seul journaliste de La Nacion à penser ainsi », écrit ce journaliste spécialisé dans les nouvelles technologies.
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CAPTURE D'ÉCRAN DE TWITTER
« Je travaille pour le journal La Nacion. L’éditorial du jour est grave, quel que soit le bout par lequel on le prend. Un coup porté à la démocratie et à notre pays », renchérit un collaborateur des pages sport du journal.
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UNE CENTAINE DE SALARIÉS SE SONT D’AILLEURS RÉUNIS EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ET ONT ADOPTÉ UN TEXTE DE REJET.
Une centaine de salariés se sont d’ailleurs réunis en assemblée générale et ont adopté un texte de rejet.

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Les lignes publiées dans La Nacion sont la preuve en tout cas que les plaies laissées par les années noires de la dictature en Argentine sont encore loin d'être pansées.