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jeudi 8 octobre 2015

MARIE COLLINS « DÉCOURAGÉE ET ATTRISTÉE » PAR LE SOUTIEN DU PAPE À UN ÉVÊQUE CONTESTÉ AU CHILI

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JAMES HAMILTON, JOSÉ ANDRÉS MURILLO ET JUAN CARLOS CRUZ, DES VICTIMES DES ABUS SEXUELS COMMIS PAR FERDINAND KARADIMA. PHOTO AGENCIA UNO

LES TROIS VICTIMES DU P. KARADIMA, L’UN DES PRÊTRES LES PLUS CONNUS DU CHILI DANS LES ANNÉES 1980 ET 1990, ACCUSENT EN EFFET MGR BARROS, ALORS PRÊTRE DU DIOCÈSE DE SANTIAGO, D’AVOIR ÉTÉ PRÉSENT LORSQU’ELLES ONT ÉTÉ AGRESSÉES.

La vidéo, diffusée samedi par la chaîne chilienne Mega, rapporte des propos du pape tenus en mai en marge d’une audience générale place Saint-Pierre. Le pape François y apportait un soutien à Mgr Juan Barros, évêque d’Osorno (sud du Chili), contesté dans son diocèse. L’évêque nommé par le pape François est accusé d’avoir couvert les agissements d’un prêtre coupable d’abus sexuels sur mineurs, dans les années 1980 et 1990, le P. Fernando Karadima.

La juriste, qui a elle-même été victime, à l’âge de treize ans, d’abus sexuels de la part d’un prêtre, s’est exprimée sur son compte Twitter. Elle évoque dans un deuxième message son voyage à Rome au mois d’avril avec trois autres membres de la commission pour demander au cardinal Sean O’Malley, son président, de présenter au pape leur préoccupation concernant la nomination de Mgr Barros : « Quel gâchis que ce voyage à Rome (…), quand on voit les plaintes des courageuses victimes de Karadima cataloguées de cette façon. »

> Lire :Le pape François soutient un évêque contesté au Chili

ACCUSATIONS
Trois victimes du P. Karadima, l’un des prêtres les plus connus du Chili dans les années 1980 et 1990, accusent en effet Mgr Barros, alors prêtre du diocèse de Santiago, d’avoir été présent lorsqu’elles ont été agressées.

L’une d’elles, Juan Carlos Cruz, affirme, dans la lettre envoyée au nonce, que le nouvel évêque d’Osorno avait « fait tout le sale boulot » pour le P. Karadima. Il l’accuse d’avoir passé sous silence les agissements de ce dernier, menacé des témoins et brisé le secret de la confession.

En mars dernier, après l’ordination de Mgr Barros, au cours de laquelle des centaines de manifestants avaient manifesté leur colère, un autre membre de la commission pontificale pour la protection des mineurs, l’Anglais Peter Saunders, avait déclaré que les participants au groupe de travail de la commission « étaient tous très perturbés » par ce qui se passait au Chili.

C.C.