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jeudi 22 octobre 2015

CHILI : LE PLUS GRAND SITE ASTRONOMIQUE DU MONDE ATTEINDRA SA PLEINE CAPACITÉ À LA FIN DE L'ANNÉE

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ARC-EN-CIEL COSMIQUE EN ULTRA HD
PHOTO ESO/B. TAFRESHI (TWANIGHT.ORG)

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  FRANCE INTER, « LE 5/7 AILLEURS » ÉMISSION DU JEUDI 22 OCTOBRE 2015
DURÉE : 00:02:44  


      « L’Alma c’est plus fort, plus gros, plus rapide. Il y a plus d’antennes, c’est la technologie la plus avancée, il peut voir plus loin… c’est comme une télé en 3D. Dès qu’il est entré en service, il a fait des découvertes. »

      Le radio-telescope Alma, le plus grand site astronomique de la planète, a été inauguré en 2013 dans le nord du Chili, mais c’est seulement à la fin de cette année qu’il va atteindre sa pleine capacité. Avec ses soixante-six antennes, posées à 5000 mètres d’altitude, il fait fantasmer tous les astronomes. C’est un reportage de Frédéric Faux.
      « Ici c’est OSF, la base opérationnelle d’où on contrôle les télescopes, en bas ce sont les résidence, la cantine… »
      Nous sommes à la base de l’Alma, à 2900 mètres d’altitude. Ici travaillent des astronomes du monde entier qui auscultent les zones froides de l’univers, les plus lointaines et les plus mystérieuses. Leurs yeux, ce sont soixante-six paraboles posées encore plus haut, à 5000 mètres. Nous y retrouvons l’informaticien Juan Carlos Gattica
      « Bon cette antenne a été fabriquée aux Etats-Unis, celle-ci est japonaise, celle-là européenne. Ce ne sont pas des antennes qui vont rester toujours au même endroit. On peut les bouger. Le fait de les rapprocher ou de les éloigner, c’est comme faire bouger le zoom d’une caméra. »
      Chaque antenne pèse 100 tonnes, pour 12 mètres de diamètre. L’Alma a déjà découvert des molécules de sucre dans l’espace. Il a observé la formation d’un système planétaire. Pour Le Suisse Serge Guniat, ingénieur en chef de l’Alma, ce n’est qu’un début…

      « On a soixante-six antennes, on peut considérer qu’on est à la puissance maximale. Cependant on apprend comment fonctionne cet engin qui est en fait un prototype. De la validation d’hypothèses, on va passer à « on ne sait pas trop ce qu’on va voir ». Et ça c’est quelque chose qui n’arrive pas si souvent, et on est justement à ce moment-là. »
      Le soleil se couche, et l’astronome Violette Impellizzeri s’installe dans la salle de contrôle de l’Alma.

      « Vous voyez ces astronomes qui attendent… toutes les antennes vont bouger ensemble, comme si elles dansaient, et faire leur mise au point … moi je vais chercher de l’eau dans une galaxie voisine
      Toutes les nuits, l’Alma explore ainsi le cosmos, avec cependant une limite : celle de son succès. Seul un projet sur quatre est accepté, faute de temps disponible.