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jeudi 8 juillet 2010

De puissants jets de particules expulsés par un trou noir

"Cet objet, aussi appelé microquasar, souffle une large bulle de gaz chauds, de 1.000 années lumières (1 AL = 9400 milliards de km) de diamètre, deux fois plus grande et des dizaines de fois plus puissante que les autres microquasars connus", relève l'Observatoire européen austral (ES0).
La bulle, en expansion depuis "au moins 200.000 ans", enfle à la "vitesse de près d'un million de kilomètres par heure", ajoute l'ESO dans un communiqué.
Deux astronomes de l'Observatoire astronomique de Strasbourg (France) et leur collègue de l'University College de Londres ont découvert ce microquasar à 12 millions d'années lumières de la Terre, grâce au Very Large Telescope (VLT) de l'Eso au Chili et au télescope spatial Chandra X-Ray de la Nasa.
"Ce trou noir n'a que quelques masses solaires, mais c'est une version miniature des quasars et radio galaxies les plus puissants, qui contiennent des trous noirs ayant des millions de fois la masse du Soleil", explique Manfred Pakull, principal auteur de l'étude.
Ce petit trou noir stellaire (formé par l'effondrement d'une seule étoile) pourrait, selon les astronomes, permettre de mieux comprendre les phénomènes à l'oeuvre dans les trous noirs supermassifs au centre des galaxies.
Le tourbillon de matière à haute température, spiralant à grande vitesse autour d'un trou noir, avant d'y être englouti, peut relacher une énorme quantité d'énergie. Les jets s'échappant de trous noirs supermassifs peuvent atteindre des centaines de milliers d'années-lumière.
Mais pour les trous noirs stellaires, l'énergie produite par la chute de matière est d'ordinaire "transformée majoritairement en rayons X et non en jets", souligne le Centre national français de la recherche scientique (CNRS) dans un communiqué.
Quand les deux jets de matière émis en directions opposées par le microquasar "entrent en contact avec le gaz du milieu interstellaire, ils déclenchent une onde de choc qui provoque un échauffement et accélère l'expansion de la bulle", précise le CNRS.