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jeudi 11 mars 2010

Chili: passation de pouvoir attendu entre Bachelet et Piñera

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Le président chilien élu, Sebastián Piñera, salue le mandataire bolivien, Evo Morales, durant un match de football à Santiago du Chili. Photo EFE
Piñera recevra le ruban de la république lors d'une cérémonie qui se déroulera à partir de jeudi midi au siège du Congrès, situé dans la ville portuaire de Valparaiso, à l'ouest de Santiago.
Il devrait être investi par le nouveau président du sénat, Jorge Pizarro.
La veille de son serment, le nouveau président, âgé de 60 ans et première fortune du pays, s'est réuni avec des dignitaires étrangers et a même disputé un match de football avec le président bolivien Evo Morales, qui est arrivé à Santiago du Chili avec un chargement pour venir en aide aux victimes du tremblement de terre.
Parmi les présidents attendus figurent ceux de la Colombie, de l'Argentine, de l'Uruguay, de l'Equateur, du Costa Rica et du Pérou.
Après la passation de pouvoir, Sebastián Piñera, qui a réussi à détrôné le centre gauche au pouvoir depuis 20 ans autour du thème du "changement", va effectuer une visite à la station balnéaire de Constitucion, partiellement détruite après le tremblement de terre du 27 février.
Le dernier bilan dévoilé vendredi par le ministère chilien de l'Intérieur fait état que les corps de 452 personnes mortes dans le séisme du 27 février avaient été identifiées, et qu'au moins 271 autres considérées comme disparues avaient été comptées deux fois, ce qui ramènerait le bilan réel du séisme autour de 540 morts.
Un total estimé à 802 morts avait été communiqué ces derniers jours mais les autorités ont cessé de le mentionner.
Selon l'ambassadeur du Chili aux Nations-unies, Heraldo Munoz, la reconstruction des 500.000 à 1,5 million de maisons détruites (estimation de la ministre de l'Habitat Patricia Poblete) coûtera environ 30 milliards de dollars.
Quant à la présidente Michelle Bachelet, elle a prononcé un discours d'adieux diffusé à la télévision et à la radio où elle a demandé à tous les Chiliens de "travailler à la reconstruction nationale." La première présidente femme de l'histoire du Chili termine son mandat avec un taux de popularité record de 84%.
"Nous laissons au nouveau gouvernement un pays politiquement et socialement stable et respecté à l'étranger" a-t-elle souligné, très émue, entourée des membres de son gouvernement. AP