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mardi 27 octobre 2009

Un Chilien à la tête de la Fédération luthérienne

«Etre luthérien, c'est être œcuménique», a-t-il déclaré juste après son élection, soulignant que «être œcuménique n'est pas un choix, mais l'expression de ce que nous sommes en tant que communion d'Eglises», a déclaré le pasteur Junge, ancien président de l'Église évangélique luthérienne du Chili, qui a étudié la théologie à l'Université Georg-August de Göttingen (Allemagne).

Succédant au pasteur zimbabwéen Ishmael Noko, le pasteur Junger) occupera ses nouvelles fonctions après la prochaine Assemblée de la FLM à Stuttgart (Allemagne), en juillet 2010. Le pasteur Noko avait en effet annoncé en juillet 2008 à Arush (Tanzanie), qu'il quitterait son poste fin octobre 2010, après 16 années passées au secrétariat général de la FLM.

Seul nom proposé au vote du Conseil
L'élection du secrétaire général de la FLM, rassemblement d'Eglises représentant 68,5 millions de fidèles, a été annoncée après une série de séances à huis-clos du Conseil, le principal organe directeur de la FLM.

Le président de la FLM, l'évêque américain Mark Hanson, a annoncé que le pasteur Junge a été élu par 37 voix contre 5. Des représentants de la FLM ont fait savoir que le pasteur Junge était le seul nom proposé au vote des membres du Conseil. Son nom a été proposé par un comité de sélection mis en place pour passer au crible les candidatures.

Depuis septembre 2000, le pasteur Junge est à la tête de la section pour l'Amérique latine et les Caraïbes du Département de mission et développement, à Genève. Dans ce cadre, il a été en charge d'un programme encourageant la participation des Églises luthériennes pour résoudre le problème de la «dette étrangère illégitime» dans la région.

« Une tâche et un défi »
«Notre vote franc traduit l'immense confiance que nous plaçons en Martin Junge», a déclaré l'évêque Hanson, par ailleurs évêque-président de l'Eglise évangélique luthérienne d'Amérique.

S'adressant au Conseil après l'annonce de son élection, le pasteur Junge s'est engagé à œuvrer au renforcement des relations entre les membres de la FLM, affirmant que la diversité de la Fédération est «une tâche et un défi».

«Nous avons toujours dit qu'être une communion d'Eglises, c'est être dans une relation spéciale», a déclaré le secrétaire général élu de la FLM, comparant son organisation à un orchestre. «C'est à nous qu'il revient de trouver le ton, la mélodie», à laquelle «différentes sections se joignent pour former une polyphonie», a-t-il déclaré.

Mécontentement de certains luthériens
Il a toutefois reconnu que la FLM entre dans une période de dissension. «Or selon la théorie musicale, il ne peut y avoir d'harmonie sans dissension.»

L'élection d'un nouveau secrétaire général était initialement prévue pour le 22 octobre, premier jour de la réunion de six jours, mais elle a été reportée à plus tard pendant le Conseil afin de pouvoir poursuivre les discussions.

Le président de la FLM a reconnu que certains membres du Conseil ont exprimé leur mécontentement vis-à-vis du processus de sélection. Selon l'hebdomadaire luthérien finlandais Kotimaa avait fait état début octobre du mécontentement de certains membres de l'Église, selon lesquels le manque de transparence dans la procédure n'est pas un mode de communication approprié à notre époque.

ENI