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mardi 5 juillet 2016

RAMADAN: LES MUSULMANS DU CHILI



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CÉRÉMONIE DE RUPTURE DU JEÛNE DU RAMADAN AU PALAIS 
DE LA MONEDA À SANTIAGO, LE SIÈGE DE LA PRÉSIDENCE DU CHILI
PHOTO XIMENA NAVARRO
Tout au long du Ramadan, les mosquées et les centres islamiques du Chili deviennent une destination privilégiée pour les communautés musulmanes installées dans ce pays, en quête de moments de piété et de spiritualité loin du train-train quotidien.

Parmi ces points de rencontres spirituelles qui connaissent une grande affluence en ce mois, figure le Centre Mohammed VI pour le dialogue des civilisations de Coquimbo – qui comprend une mosquée-, le Centre islamique du Chili, la mosquée As-Salam de Santiago, la mosquée Nour Al Islam de San Bernardo et la mosquée Bilal de Iquique.

Pendant ce mois béni, les membres de la communauté musulmane tiennent à emmener leurs enfants à la mosquée en vue d’apprendre dès leur jeune âge les principes de l’Islam et ses valeurs authentiques de paix, de tolérance et de cohabitation.

Basée à Santiago, la mosquée As-Salam, la première construite au Chili et qui fait partie des plus grands édifices religieux du pays, se transforme en un lieu de convergence des musulmans de diverses nationalités qui viennent accomplir leurs prières, assister aux séances de prédication religieuse et écouter les récitations du Saint Coran.

“Pendant le Ramadan, de nombreux fidèles assistent chaque jour aux séances d’orientation religieuse sur les valeurs de l’Islam et les vertus du mois de Ramadan”, indique à la MAP le secrétaire général du Centre islamique du Chili Muhammad Said Rumié, ajoutant que ces séances sont dispensées en langues arabe et espagnole, en raison de la présence parmi l’assistance de Chiliens convertis à l’Islam.


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De même, a-t-il poursuivi, près de 200 personnes affluent chaque jour à la mosquée As-Salam qui relève du Centre islamique du Chili, pour partager les repas de rupture du jeûne dans une ambiance de convivialité et de bonne humeur qui leur rappelle à peu près les rituels d’Al Iftar dans leurs pays d’origine. Après la prière d’Al Maghrib, les fidèles reviennent à la mosquée pour accomplir ensemble les prières d’Al-'Ichâ et de Tarawih

Les repas d’Al Iftar sont financés par les ambassades des pays musulmans au Chili, notamment le Maroc, l’Arabie Saoudite, le Koweït, les Emirats Arabes Unis, ainsi que par le Centre islamique, précise M. Said Rumié.

Il indique par ailleurs que le Centre islamique du Chili dispose d’une école d’enseignement de la langue arabe et d’éducation islamique au profit des enfants de la communauté musulmane.

Le mois du Ramadan au Chili a été marqué cette année par l’organisation d’un iftar pour la première fois au palais La Moneda (siège du gouvernement) en l’honneur de la communauté musulmane, lors d’une cérémonie présidée par la présidente Michelle Bachelet.

À cette occasion, Mme Bachelet a indiqué que par l’organisation de cet Iftar, “nous manifestons notre engagement en faveur des valeurs de la coexistence et de la cohabitation, ainsi qu’envers d’autres valeurs du mois Ramadan que nous partageons, à savoir l’ouverture sur l’autre, la générosité, la discipline, la réflexion et la patience, des principes tant nécessaires dans le contexte actuel”.