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jeudi 24 juillet 2014

COMMÉMORATION DU 39ÈME ANNIVERSAIRE DE L'« OPÉRATION COLOMBO »




« EXTERMINÉS COMME DES RATS » 
TITRAIT LE JOURNAL  « LA SEGUNDA »  
DU 24 JUILLET 1975


L'« opération Colombo » désigne l'organisation par la police politique chilienne, la DINA, de la disparition d'opposants à la dictature militaire d'Augusto Pinochet mise en place au Chili après le coup d'État du 11 septembre 1973. Au sein de la DINA, Raúl Iturriaga, chef du Département des opérations extérieures de l'agence, fut spécialement en charge de cette double opération d'assassinat et de désinformation.

LA PRESSE CHILIENNE COLLABORATRICE DE
LA DICTATURE  A  PARTICIPÉ  ACTIVEMENT 

À CETTE VASTE MANIPULATION.
Le 24 juillet 1975, le journal La Segunda a publié dans sa une le  titre : « Exterminés comme des rats », phrase frappante avec laquelle la presse nationale faisait référence à l'Opération Colombo.

Le fait aussi connu comme le « Cas des 119 » fut
UNE DE L'ÉPHÉMÈRE REVUE « LEA »
une opération montée par la Direction d'Intelligence Nationale (DINA) en 1975, destinée à cacher la disparition forcée de 119 opposants politiques du régime militaire et à faire croire à l'opinion publique nationale et internationale que ceux-ci étaient décédés suite à des purges internes et à des affrontements avec des forces de sécurité étrangères.



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LA COUVERTURE ET LES INTÉRIEURS DE LA « REVUE LEA », D'ARGENTINE. DANS SON PREMIER ET UNIQUE NUMÉRO PARU LE 15 JUILLET 1975, « LEA » A PUBLIÉ UN ARTICLE DATÉ À MEXICO INTITULÉ « LA VENDETTA CHILIENNE ». UNE GRANDE PHOTO MONTRE LE PRÉSIDENT SALVADOR ALLENDE, ORLANDO LETELIER ET SA FEMME ISABEL SUR LA LÉGENDE : « SALVADOR ALLENDE, « LE PARRAIN » TUE DEPUIS SA TOMBE ».


En juillet de cette année, divers médias nationaux ont relayé cette information, alors qu’en réalité, les personnes avaient été arrêtées au Chili par la Dina, la Gestapo de Pinochet et sont, jusqu'à aujourd'hui, disparues. 

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Comme il fut établi par la suite dans le Rapport Rettig, l'«Opération Colombo » fut une manipulation destinée à cacher l'arrestation de ces Chiliens, qui avaient été - presque tous - des dirigeants étudiants, syndicaux, corporatifs et des membres de diverses organisations sociales et politiques : 94 d'entre eux  appartenaient au MIR, 9 au Parti socialiste, 7 au Parti communiste et l'un au MAPU.

Le nom d'« Opération Colombo » fut donné par la propre DINA et participe de l'Opération Condor, une stratégie de collaboration entre services d'intelligence sud-américains.