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dimanche 7 août 2011

LES MINEURS CHILIENS RESCAPÉS ATTAQUÉS

Le président du Chili, Sebastian Piñera, et ses ministres se sont joints à la plupart des 33 mineurs miraculés, vendredi, à l'occasion d'une messe catholique et de l'inauguration d'une exposition régionale relatant leur remarquable histoire.

Mais les événements ont été entachés par des disputes entre policiers anti-émeute et des étudiants, enseignants, écologistes et d'autres mineurs. Ces manifestants cherchaient à forcer M. Piñera à succomber à leurs pressions pour apporter des réformes au réseau scolaire public, accroître les salaires des mineurs et mettre fin à la construction de controversés projets de barrages et de centrales électriques.

Quelques-uns des manifestants ont lancé des oranges et des pommes en direction des mineurs, les accusant d'être trop proches du gouvernement Piñera et d'utiliser leur renommée pour s'enrichir.

Le traitement réservé aux mineurs a secoué l'un d'eux, Omar Reygadas. En entrevue à l'Associated Press, son fils a confié que M. Reygadas était profondément blessé par les accusations de trahison.

D'autres militants ont clamé que les mineurs tentaient de s'enrichir à l'aide d'une poursuite de 17 millions $ accusant les organismes de réglementation des mines de ne pas avoir mis en force les mesures de sécurité.

«Mon père était triste, très triste. Il ne comprend pas comment les gens peuvent se comporter de cette façon», a déclaré son fils, qui se nomme également Omar Reygadas.

«Lorsque je suis entré à la maison, il était assis seul, très triste. Je lui ai demandé ce qui était arrivé et au début, il ne voulait rien dire. Mais graduellement, il a raconté ce qui s'était passé.»

Certains médias du Chili ont dénoncé la manifestation, rappelant que plusieurs des mineurs subissent, encore aujourd'hui, des séquelles psychologiques de ces 69 journées passées sous terre.

«Ce ne sont pas des héros... ils sont des victimes qui tentent, tout simplement, de se remettre de cette tragédie», pouvait-on lire, samedi, dans le El Diario de Atacama, le journal local de Copiapo.