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samedi 6 août 2011

CÉRÉMONIE COMMÉMORATIVE POUR LES MINEURS CHILIENS

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LE GOUVERNEMENT PIÑERA EST AU PLUS BAS DANS LES SONDAGES, IL CHERCHE À REDORER LEUR BLASON AVEC UNE OPÉRATION À GRAND SPECTACLE. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA
Ils ont passé 17 jours sans le moindre lien avec la surface avant qu'un contact soit établi et que s'engage une opération titanesque de sauvetage, très médiatisée.

Le président du Chili, Sebastian Piñera, a étreint un à un les 27 mineurs présents à la cérémonie.

Le porte-parole des mineurs, Luis Urzua, a déclaré que les efforts des sauveteurs ont fait qu'il n'y a pas aujourd'hui 33 croix plantées dans le désert.

La mine, où les proches des mineurs, les secouristes et les journalistes du monde entier ont suivi leur long supplice sous terre, est aujourd'hui abandonnée. Seuls des tubes rouillés restés sur place témoignent des efforts pour maintenir les mineurs en vie en attendant de pouvoir les sortir.


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LE GOUVERNEMENT PIÑERA EST AU PLUS BAS DANS LES SONDAGES, IL CHERCHE À REDORER LEUR BLASON AVEC UNE OPÉRATION À GRAND SPECTACLE. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA

Des images du temps passé dans la mine

Le gouvernement a rendu publiques des images inédites de la vie des mineurs sous terre après qu'on ait pu établir une ligne de communication et de ravitaillement avec eux.

Mario Sepulveda, la vedette du groupe, montre les installations de fortune des mineurs, l'endroit où ils pouvaient s'isoler pour parler à leurs familles et l'infirmerie improvisée où étaient soignés les plus faibles.


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LE GOUVERNEMENT PIÑERA EST AU PLUS BAS DANS LES SONDAGES, IL CHERCHE À REDORER LEUR BLASON AVEC UNE OPÉRATION À GRAND SPECTACLE. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA

Retrouver une vie normale

Hormis six ou sept mineurs qui gagnent bien leur vie aujourd'hui, entre autres dans le circuit des conférences, la majorité des 33 mineurs vit aussi austèrement qu'avant l'accident.

Plusieurs ont des problèmes psychologiques. Certains souffrent de troubles du sommeil ou font des cauchemars. Deux sont atteints de silicose, la maladie des mineurs.

Nombreux sont ceux qui n'ont pas retrouvé de travail.

Osman Araya, 31 ans, le sixième à être sorti des entrailles de la terre, vend aujourd'hui des fruits et des légumes à Copiapo.

« Certains de mes compagnons se sont fait beaucoup d'argent. Ça rend amer. Dans la mine, nous étions plus unis. Nous rassembler aujourd'hui et nous rappeler ce qui s'est passé il y a un an, c'est émouvant. Mais en même temps, devant les caméras, certains se tombent dans les bras les uns les autres alors que hors caméra, ils sont bien différents. S'ils te croisent dans la rue, ils ne te disent même pas bonjour », affirme-t-il.



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LA CÉLÈBRE PHRASE “NOUS ALLONS BIEN, LES 33, DANS LE REFUGE”, ÉCRITE PAR UN DES MINEURS BLOQUÉS AU FOND D’UNE MINE DU CHILI POUR FAIRE SAVOIR QU’ILS ÉTAIENT VIVANTS, A ÉTÉ DÉPOSÉE AU REGISTRE DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE AFIN DE PROTÉGER SON EXPLOITATION. PHOTO JOSÉ MANUEL DE LA MAZA

Un livre et un film

Les mineurs attendent les retombées du livre et du film qui doivent être faits sur leur épopée. Les mineurs se sont d'ailleurs engagés devant notaire à partager équitablement les retombées de ces oeuvres.

Ils poursuivent par ailleurs le gouvernement chilien pour 15 millions de dollars pour avoir toléré une mine dangereuse qui aurait dû être fermée depuis longtemps.

Si la population chilienne était derrière les 33 mineurs quand ils étaient sous terre, beaucoup les considèrent désormais comme des profiteurs. Certains mineurs rapportent se faire insulter fréquemment dans la rue.

Avec les reportages de Jean-Michel Leprince et de Claire Martin