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mercredi 8 juin 2011

Volcan chilien: Les deux grands aéroports de Buenos Aires ont rouvert

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Le volcan chilien Puyehue en éruption en mai 1960 © AFP / Archives

«L'aéroport (international) d'Ezeiza et l'Aeroparque Jorge Newbery (vols intérieurs et vers les pays limitrophes) sont ouverts et opérationnels», a déclaré l'Administration nationale de l'aviation civile (Anac).

A l'aéroport d'Ezeiza, «des vols internationaux sont déjà reprogrammés», a ajouté l'Anac dans un communiqué.

Un nuage de cendres géant, dégagé par l'éruption du volcan Puyehue samedi dans le sud Chili, avait atteint mardi Buenos Aires, provoquant des annulations de vols dans les aéroports de l'ensemble du cône sud de l'Amérique latine.

«Les vols vers et en provenance d'Argentine sont en train d'être rétablis peu à peu: nous reprenons nos activités avec les villes de Buenos Aires, Mendoza (ouest) et Cordoba (nord-ouest)», a annoncé de son côté la compagnie aérienne chilienne LAN.
Aéroports de Patagonie toujours fermés

Soixante-deux vols avaient été annulés mardi matin à Buenos Aires, la capitale du cône sud la plus touchée par les conséquences de l'éruption volcanique. Une cinquantaine de vols ont également été annulés à Montevideo et 16 à Santiago.

A Buenos Aires, le nuage situé à 5.000 mètres d'altitude n'a pas été visible pour les habitants qui ont profité d'une belle journée ensoleillée.

Mais les experts avaient estimé que les cendres en suspension pouvaient endommager les turbines des avions.

Plusieurs aéroports de la Patagonie argentine (sud) restaient en revanche fermés: Bariloche, haut lieu touristique de montagne situé à 100 km au sud-est du volcan Puyehue, Chapelco, Esquel, Trelew, Viedma et Bahia Blanca.

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Le volcan chilien Puyehue en éruption, vue depuis Osorno du nuage de cendres 
5 juin 2011. PHOTO EFE

Groupes électrogènes dans les hôpitaux

A Bariloche, 140.000 habitants, des visiteurs pliaient bagages, déçus de la tournure de leurs vacances. «Je n'avais jamais rien vu de pareil», a déclaré à l'AFP Lucas Meyer, un touriste brésilien attendant à la gare routière de pouvoir rentrer chez lui.

«Nous sommes arrivés juste le jour de l'éruption», a déploré Augusto Reales, un touriste de la province argentine de Tucuman (nord), avant de monter dans son autocar. Le beau lac Nahuel Huapi, au bord duquel la station de Bariloche est située, avait pris une couleur émeraude tachetée du gris des cendres.

Des groupes électrogènes ont dû être installés dans les hôpitaux pour faire face aux coupures d'électricité.

L'éruption du Puyehue perdait légèrement en intensité mardi. «Mais la phase active risque de durer des semaines, voire des mois», a prévenu le vulcanologue Gustavo Villarosa.

Le nuage atteint le sud du Brésil

La fermeture de l'aéroport inquiète Bariloche qui vit du tourisme et attend cet hiver, rien que du Brésil, 200 vols charter et 30.000 touristes.

Mardi, le nuage de cendres a atteint le sud du Brésil et traversait une partie des Etats du Rio Grande do Sul et du Parana, dans la couche d'air supérieure entre 8.000 et 12.000 mètres, en direction de l'océan Atlantique, a indiqué l'expert brésilien Saulo Freitas.

Dix-neuf vols à partir de Sao Paulo à destination du Chili, de l'Argentine, de l'Uruguay et du Pérou ont été annulés mardi tout comme sept vols vers cette métropole brésilienne, selon les autorités aéroportuaires.
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nuage de cendres  du volcan chilien Puyehue en éruption
5 juin 2011. PHOTO AFP

La dernière éruption remontait à 1960

Le volcan est entré en éruption samedi après un demi-siècle de sommeil, entraînant l'évacuation de 3.500 personnes et dégageant un nuage de cendres géant. Haut de 2.240 mètres, le Puyehue appartient au complexe volcanique du Cordon Caulle, dans la cordillère des Andes. Sa dernière éruption importante remontait à 1960, après le terrible séisme de magnitude 9,5 dans la région de Valdivia, qui avait fait 5.700 morts.

En Islande, l'éruption du volcan Eyjafjöll en 2010 avait entraîné la plus grande fermeture d'espace aérien en Europe en temps de paix, avec plus de 100.000 vols annulés et huit millions de passagers bloqués sur un mois, et des pertes pour le secteur touristique chiffrées à 1,7 milliard d'euros par l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).