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jeudi 24 mars 2011

OBAMA S'EST FAIT VOLER LA VEDETTE

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BARACK OBAMA ET SA FEMME MICHELLE, AVEC LEURS DEUX FILLES,
ONT RENDU VISITE À L’EMBLÉMATIQUE MONUMENT AU CHRIST
 RÉDEMPTEUR  À RIO DE JANEIRO, DANS LE CADRE DE LA VISITE OFFICIELLE
 DU PRÉSIDENT AMÉRICAIN AU BRÉSIL LE 20 MARS. 
 PHOTO JIM WATSON
Cette tournée destinée à ressouder les relations entre le sud et le nord du continent avait généré beaucoup d'espoirs, mais son bilan est "ambigu", souligne Página 12. Au Brésil, le passage du premier président noir américain, extrêmement médiatisé, a été qualifié "d'historique" par O Globo, tandis que Folha de São Paulo célébrait "la douce musique que représente pour les dirigeants brésiliens la reconnaissance du leadership du géant du continent". Cependant, le gouvernement de Dilma Roussef n'a pas hésité quelques heures à peine après le départ de la délégation américaine à publier un communiqué appelant "à la fin des attaques en Libye",souligne Público montrant par là la convergence diplomatique des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Au Chili, le discours pour les Amériques, très attendu, dans lequel le président américain a prôné une "alliance égalitaire" n'a pas été aussi applaudi qu'il s'y attendait, notamment au moment ou il prononçait en espagnol des mots qu'ils voulaient hautement symboliques "nous sommes tous Américains", rapporte El País. Dans la presse chilienne, nombreuses sont les voix de l'opposition qui ont regretté qu'aucune excuse n'aient été prononcée pour les erreurs passées de la diplomatie américaine, celles qui ont conduit à l'avènement et au maintien de la dictature de Pinochet (1973-1990). Ainsi le sénateur démocrate Chrétien Jorge Pizarro a déclaré dans le quotidien La Nación que "c'est une visite très médiatique.Bbeaucoup de bruit pour pas grand chose et il n'a malheureusement pas abordé les thèmes que nous attendions". L'écrivain chilien Ariel Dorfman, dans une tribune intitulé Obama et la souffrance du Chili publiée dans El País avait appelé le président américain à se recueillir symboliquement sur la tombe de Salvador Allende. Il n'a pas été entendu.

Au Salvador, la visite d'Obama a permis de "briser les vieux shémas anti impérialistes", souligne le quotidien en ligne El Faro, qui affirme que "le moment le plus significatif de cette visite a été l'hommage rendu à Monseigneur Romero, symbole de l'impunité dans cette nation la plus polarisée d'Amérique Latine". La tournée du président latino-américain prévue de longue date était censée montrer la nouvelle volonté américaine de se réengager dans cette région délaissée sous les années Bush. Mais l'actualité libyenne en a décidé autrement, rendant inaudible la plupart des annonces attendues sur la sécurité, l'économie, l'immigration... tandis qu'il ne s'est pas exprimé sur des sujets plus délicats comme l'embargo contre Cuba.