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jeudi 31 mars 2011

Découverte du seul crâne entier de mastodonte jamais trouvé au Chili

Un mètre 20 de long et 15 centimètres de diamètre : la défense de ce mastodonte pouvait difficilement échapper aux ouvriers bâtissant une centrale hydro-électrique à Padre Hurtaldo, près de la capitale chilienne Santiago. Les paléontologues ont sorti de l’excavation un crâne complet, doté de ses défenses, mais aussi de ses quatre molaires ainsi que de quelques vertèbres. L’animal s’est vraisemblablement enlisé dans un marécage, un milieu favorable à la bonne conservation du fossile, il y a environ 2 millions d’années.

Sensiblement de la même taille qu’un éléphant actuel, mais beaucoup plus musclé et doté d’une fourrure protectrice contre le froid, le mastodonte se nourrissait probablement de feuilles et de pousses, et était plus petit que le mammouth laineux. La plupart des restes de mastodonte ont été découverts en Amérique du Nord, et le Chili n’avait livré jusqu’à présent que quelques fragments.

La capsule chilienne fait escale à Ottawa

L'exposition, qui a été montée en moins d'un mois, a été inaugurée, hier, par l'ambassadeur du Chili au Canada, Roberto Ibarra Garcia.
La capsule connaît une notoriété mondiale depuis que les images du sauvetage des mineurs, le 13 octobre dernier, ont fait le tour de la Terre.
La capsule a servi à remonter les mineurs, un à un, par un trou qui avait été foré au cours des semaines précédentes.

Plus de détails à venir

jeudi 24 mars 2011

OBAMA S'EST FAIT VOLER LA VEDETTE

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BARACK OBAMA ET SA FEMME MICHELLE, AVEC LEURS DEUX FILLES,
ONT RENDU VISITE À L’EMBLÉMATIQUE MONUMENT AU CHRIST
 RÉDEMPTEUR  À RIO DE JANEIRO, DANS LE CADRE DE LA VISITE OFFICIELLE
 DU PRÉSIDENT AMÉRICAIN AU BRÉSIL LE 20 MARS. 
 PHOTO JIM WATSON
Cette tournée destinée à ressouder les relations entre le sud et le nord du continent avait généré beaucoup d'espoirs, mais son bilan est "ambigu", souligne Página 12. Au Brésil, le passage du premier président noir américain, extrêmement médiatisé, a été qualifié "d'historique" par O Globo, tandis que Folha de São Paulo célébrait "la douce musique que représente pour les dirigeants brésiliens la reconnaissance du leadership du géant du continent". Cependant, le gouvernement de Dilma Roussef n'a pas hésité quelques heures à peine après le départ de la délégation américaine à publier un communiqué appelant "à la fin des attaques en Libye",souligne Público montrant par là la convergence diplomatique des pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).

Au Chili, le discours pour les Amériques, très attendu, dans lequel le président américain a prôné une "alliance égalitaire" n'a pas été aussi applaudi qu'il s'y attendait, notamment au moment ou il prononçait en espagnol des mots qu'ils voulaient hautement symboliques "nous sommes tous Américains", rapporte El País. Dans la presse chilienne, nombreuses sont les voix de l'opposition qui ont regretté qu'aucune excuse n'aient été prononcée pour les erreurs passées de la diplomatie américaine, celles qui ont conduit à l'avènement et au maintien de la dictature de Pinochet (1973-1990). Ainsi le sénateur démocrate Chrétien Jorge Pizarro a déclaré dans le quotidien La Nación que "c'est une visite très médiatique.Bbeaucoup de bruit pour pas grand chose et il n'a malheureusement pas abordé les thèmes que nous attendions". L'écrivain chilien Ariel Dorfman, dans une tribune intitulé Obama et la souffrance du Chili publiée dans El País avait appelé le président américain à se recueillir symboliquement sur la tombe de Salvador Allende. Il n'a pas été entendu.

Au Salvador, la visite d'Obama a permis de "briser les vieux shémas anti impérialistes", souligne le quotidien en ligne El Faro, qui affirme que "le moment le plus significatif de cette visite a été l'hommage rendu à Monseigneur Romero, symbole de l'impunité dans cette nation la plus polarisée d'Amérique Latine". La tournée du président latino-américain prévue de longue date était censée montrer la nouvelle volonté américaine de se réengager dans cette région délaissée sous les années Bush. Mais l'actualité libyenne en a décidé autrement, rendant inaudible la plupart des annonces attendues sur la sécurité, l'économie, l'immigration... tandis qu'il ne s'est pas exprimé sur des sujets plus délicats comme l'embargo contre Cuba.

Chili: 2 policiers et un suspect tués

KARIM GALLARDO, PREMIERE FEMME MARTYR DE LA POLICE D'INVESTIGATIONS CHILIENNE TOMBEE FACE AUX DELINQUANTS. PHOTO HECTOR FLORES 


"Deux officiers sont morts et quatre blessés. L'un d'entre eux, dans un état extrêmement grave, est opéré" actuellement, a déclaré à l'AFP l'attaché de presse de la police judiciaire, Alfredo Espinoza.

SOUS-COMMISSAIRE MARCELO MORALES, TUE PAR UN MALFAITEUR LORS D’UN CONTROLE DE POLICE A SAN BERNARDO. PHOTO HECTOR FLORES

La première fusillade est intervenue à la mi-journée au moment du contrôle d'un véhicule suspect à San Bernardo, quartier sud de la capitale chilienne. Les occupants du véhicule ont ouvert le feu sur les policiers et réussi à prendre la fuite.
Le véhicule a ensuite été repéré puis poursuivi dans le centre de Santiago. Son unique occupant a été abattu dans une nouvelle fusillade qui a provoqué la paralysie sur de grands axes de circulation. Selon le parquet, il s'agit d'un repris de justice de 68 ans. La police était à la recherche de complices.
Le Chili est un des pays d'Amérique latine, où le nombre de meurtres est le plus bas.

mardi 22 mars 2011


Contrairement à la très médiatique visite de Barack Obama dans une favela de Rio, le président américain a passé ses 24 heures au Chili en vase clos, ne recherchant absolument pas le contact avec la population locale. Une chilienne, qui a émigré au Canada après le coup d'état de Pinochet en 1973, nous a confié sa déception: "cela faisait 37 ans que je n'avais pas remis les pieds dans mon pays et je suis venu spécialement pour voir Obama. Tous les chiliens voulaient le voir avec sa femme et sa fille. On se sent tous trahis!" 

Cette femme était vraiment en colère et en voulait terriblement à la froideur légendaire du président américain
 : " on a attendus ici parce qu'on nous a dit à la télévision que sa limousine passerait par cette route mais ils ont changé son itinéraire au dernier moment. Je comprends qu'il ait peur pour sa sécurité, mais cela va trop loin. Personne n'a pu le voir. Et il s'en va déjà demain!" 

Dans les rues de Santiago, nous avons croisé d'autres piétons qui n'étaient pas au courant de la visite du président américain ou qui feignaient l'indifférence. Un jeune homme nous a confié
 "qu'il ne savait pas qu'Obama était en ville mais que c'était sûrement une bonne chose pour son pays." Plus loin, un vieil homme nous avertit: "personne n'aime Obama ici. Vous savez, les chiliens peuvent être vraiment racistes!" 

Plus loin, une manifestation de 2000 militants de Green Peace lance des noms d'oiseaux en espagnol à l’attention du président Obama, accusé d'imposer un pacte d'énergie nucléaire au Chili. Un pacte devenu très impopulaire depuis le tremblement de terre au Japon car, comme le pays nippon, le Chili est également exposé aux secousses sismiques.
 
Juan Martin Soler

Pour Obama, le Chili est "l'une des plus grandes réussites en Amérique latine"

Le milliardaire conservateur Sebastián Piñera et Barack Obama, à La Moneda le 21 mars 2011.
Photo Alex Ibañez
"A une époque où à travers le monde des peuples luttent pour leur liberté, le Chili montre qu'il est possible de réaliser la transition d'une dictature vers la démocratie, et d'une manière pacifique", a déclaré M. Obama au cours d'un discours définissant les relations que son administration veut établir avec l'Amérique latine.
Auparavant, au cours d'une conférence de presse conjointe avec le président chilien, Sebastian Piñera, M. Obama a réitéré qu'en Lybie "la position américaine est que Mouammar Kadhafi doit partir", précisant toutefois que Washington s'en tiendrait au mandat de la résolution 1973 de l'Organisation des Nations unies (ONU) qui autorise le recours à la force pour protéger la population civile. Il a indiqué que "l'OTAN jouera un rôle" dans la nouvelle phase militaire en Lybie, ajoutant que "cette transition" devra se faire "dans quelques jours". "Ce n'est pas une question de semaines", a-t-il affirmé.
"LE CHILI, UN MODÈLE"
Avant de s'envoler, mardi 22 mars, pour le Salvador, le président Obama, qui effectuait sa première visite officielle au Chili, l'a qualifié d'une "des plus grandes réussites en Amérique latine" pour sa croissance économique, sa stabilité politique et sa transition pacifique. Il a mentionné le sauvetage des 33 mineurs du nord du Chili, en octobre, comme "un modèle de ce que peut réussir l'Amérique latine", soulignant également la solidarité des Chiliens après le séisme, suivi d'un tsunami, du 27 février 2010.
Barack Obama, qui avait débuté son périple latino-américain par le Brésil, a choisi Santiago pour prononcer un discours très attendu au cours duquel il s'est dit déterminé à établir "une nouvelle ère de partenariat" avec ce continent, un exercice déjà effectué en Europe, en Asie et au Moyen-Orient depuis son arrivée à la Maison Blanche, début 2009. Soulignant la maturité politique et la vitalité économique de la région, M. Obama a affirmé que l'Amérique latine "est plus importante que jamais pour la prospérité et la sécurité des Etats-Unis".
LA VISITE D'OBAMA JUGÉE POSITIVE
Dans l'enceinte du symbolique palais présidentiel de la Moneda, où est mort le président socialiste Salvador Allende lors du coup d'Etat militaire de 1973, Barack Obama a reconnu que "l'histoire des relations entre les Etats-Unis et l'Amérique latine a été, par moments, extrêmement difficile". Interrogé par la presse sur d'éventuelles excuses pour le rôle joué par son pays à l'époque de la dictature de Pinochet, M. Obama s'en est abstenu. "Il est plus important pour nous d'apprendre de notre histoire (…), mais de ne pas en être prisonniers, car nous avons nombre de défis à relever à l'avenir", a-t-il estimé.
Le Chili, qui a signé en 2003, un traité de libre échange avec les Etats-Unis, est l'un des meilleurs alliés de Washington dans la région. 81 % des Chiliens ont jugé positive la visite de Barack Obama, selon l'institut de sondage chilien Latinobarometro.
Christine Legrand