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vendredi 2 avril 2010

Le Chili a pu rejouer

Sans Chupete Suazo, resté au Real Saragosse, sans Alexis Sanchez, retenu par Udinese, voire sans son capitaine Claudio Bravo, gardien emblématique de la sélection, et buteur occasionnel pour la Real Sociedad (blessé), la Roja ne s'est guère montrée dangereuse face au modeste 48e du classement FIFA.
Son technicien argentin, l'énigmatique et méticuleux Marcelo Bielsa, pouvait pourtant laisser échapper un soupir de soulagement. Enfin, le Chili retrouvait le terrain, et pouvait reprendre le cours d'une préparation très perturbée depuis la brillante qualification pour la Coupe du monde (2e du groupe Amérique du Sud derrière le Brésil). En novembre dernier, le suicide de Robert Enke, gardien de but de la sélection allemande, avait entraîné l'annulation du match amical prévu entre les deux équipes. Il y a un mois, un terrible tremblement de terre plongeait le pays dans la tragédie. Victime collatérale de ce drame national, la double rencontre de préparation (équipes A et B) contre la Corée du Nord et le Costa Rica, programmée le week-end suivant, était elle aussi rayée du calendrier. Le match, disputé dans la nuit de mercredi à jeudi, aura au moins permis à Bielsa de retrouver son rôle préféré, celui d'aboyeur du banc, et de replacer quelques-uns de ses joueurs-clefs (Rodrigo Millar, Gary Medel) sur le chemin de l'Afrique du Sud.
L'essentiel, pourtant, était ailleurs, comme en témoignait l'enthousiasme de la foule remplissant à ras-bord le petit stade de Temuco, ville moyenne du sud du pays. Dès la première minute de jeu, l'hymne national retentissait dans les tribunes. Cinq minutes après le début du match, les « olé » descendaient des gradins. Au terme d'une rencontre très moyenne, pas un sifflet n'est venu ponctuer ce résultat décevant. En fin de compte, le Chili a un peu gagné quand même. - D. A. (à Santiago du Chili)