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jeudi 11 décembre 2008

Message du pape Benoît XVI aux présidents du Chili et d'Argentine

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ] Photo José Manuel de la Maza



Chili et Argentine se sont échangés les drapeaux officiels de leur force de paix appelée «Croix du Sud» comme geste de fraternité entre les deux nations. Puis les deux présidents, accompagnés du Cardinal Scherer, ont procédé à la pose de la première pierre du monument commémoratif des 30 ans de la médiation papale, qui sera érigé à la frontière, laquelle a été bénie par le Cardinal. L’Archevêque a ensuite donné lecture du Message du Saint-Père Benoît XVI, envoyé à l’occasion de cet anniversaire, dans lequel le Pape évoque « ces premiers jours de décembre 1978, quand les dirigeants des deux nations en arrivèrent à penser que toute possibilité d’arriver à un accord mettant fin à leur controverse séculaire était épuisée ». Cependant Jean-Paul II, « poussé par sa sensibilité particulière à concrétiser la mission reçue par le Prince de la Paix, sentit la nécessité d’offrir une intervention nouvelle et particulière, de caractère plus personnelle ». Le Pape, en effet, envoya le Cardinal Antonio Samoré, lequel « arrêta providentiellement l’affrontement belliqueux, et conduisit les parties, comme résultat de la mission fidèle et généreusement accomplie par le cardinal évoqué, à la signature des Accords de Montevideo, Palais Taranco, le 8 janvier 1979 ».Le Saint-Père Benoît XVI, dans son message, montre de la gratitude et de la joie pour cet anniversaire particulier, voulu par les présidents des deux pays, « qui remercient mon prédécesseur, qui se distingua tant pendant son long pontificat pour la promotion de la concorde entre tous les peuples ».« Ce succès - continue le Saint-Père - provoquant une agréable surprise dans le monde, fut un exemple servant à montrer que devant toute controverse, le découragement doit toujours être vaincu, et qu’on ne doit jamais abandonner le chemin du dialogue patient et de la négociation conduite avec sagesse et prudence, pour arriver à une solution juste et digne par des moyens pacifiques propres aux pays civilisés, surtout quand ses membres se reconnaissent en outre frères et fils d’un unique Dieu et Père ». L’expérience de nombreuses tentatives dans lesquelles le dialogue a échoué, provoquant de graves conséquences, « nous aide à évaluer les horreurs que cette médiation pontificale a évité aux pays argentins et chiliens, et même à d’autres nations de la région ». « Et la réalité d’aujourd’hui –souligne le Pape-, avec les abondants résultats positifs de la collaboration réciproque entre les deux pays, qui sont un témoignage exemplaire et inégalable des fruits de la paix, a commencé sa gestation il y a trente ans ». Dans la matinée, l’Envoyé du Saint-Père, le Cardinal Odilio Sherer, a présidé une messe dans la cathédrale de Punta Arenas, pendant laquelle il a transmis le salut de Benoît XVI et a souligné « la grande estime du Saint-Père pour ces pays et particulièrement pour les peuples argentins et chiliens». Après avoir exhorté les participants à « célébrer cet évènement de paix et d’amitié entre les deux peuples », il a défini l’acte comme le « signe et témoignage que l’objectif de la médiation a été atteint», et a appelé à approfondir de plus en plus les relations bilatérales.
Photo José Manuel de la Maza
Le Cardinal brésilien a aussi évoqué le Cardinal Antonio Samoré, qui fut un « patient et infatigable négociateur », et a expliqué que la formule juridique de la médiation était fondée « sur la justice, l’amitié et le développement des pays ». A la cérémonie, étaient présents le représentant de la Conférence épiscopale du Chili, Mgr Javier Prado, Evêque émérite de Rancagua ; le Nonce Apostolique au Chili, Mgr Giuseppe Pinto; le Nonce Apostolique en Argentine, Mgr Adriano Bernardini ; l’Evêque de Río Gallegos, Mgr Juan Carlos Romanín et le Vicaire général de Punta Arenas, Mgr Fredy Subiabre. Les plus hautes autorités des forces armées et de l’ordre de l’Argentine et du Chili ont aussi participé à l’évènement, ainsi que les présidents des partis politiques chiliens, et des juristes, diplomates et collaborateurs qui contribuèrent au processus de médiation. Texte original du message du Saint Père ►Espagnol