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dimanche 6 juillet 2008

L’OMBRE DE HUELQUIÑUR

La publication de la nouvelle de Jorge Edwards L’ombre de Huelquiñur, dans le numéro 21 de la revue Rue Saint Ambroise est une reconnaissance de la plume de l’écrivain chilien par les milieux d’avant-garde de la littérature française. Sa nouvelle qui oscille de manière vertigineuse entre la réalité et la fiction constitue une observation très fine de la société traditionnelle chilienne. Elle a été servie par une traduction sans trahison, Traduttore, traditore (traducteur, traitre) dit le dicton italien.

Avec l’exil, il est apparu au Chili une possibilité insolite : qu’une partie de sa propre littérature fasse retour par le biais d’une autre langue, la récente publication en est un exemple frappant. Mélina Cariz, la traductrice de la nouvelle d’Edwards, est fille de parents chiliens née à Paris, sa langue maternelle est donc le français. Néanmoins l’immersion familiale ainsi que ses études de langue et de littérature hispanique lui donnent de solides bases pour effectuer une traduction très convaincante. Son travail permet aux lecteurs francophones de faire un tour dans le monde de William Falkner revisité par Edwards dans la campagne chilienne, Chapeau bas !


Œuvres de Jorge Edwards traduites en français :

Le bon à rien de la famille, éd. Le Serpent à Plumes, 2007
Traduit par Gabriel Iaculli
L'origine du monde, Les Allusifs, 2001
Créations imparfaites et autres contes, images de Matta, Moraïma, 1995
Le Musée de cire, Albin Michel, 1984
Persona Non Grata, Plon, 1976
Le Poids de la nuit, Albin Michel, 1971